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Que ce soit pour un jour ou un an, parfois la vie place sur notre chemin des individus, un chat ou un �tre humain, irrempla�ables pour nous. On les aime pour toujours. M�me s�il nous quittent�
Sauf votre respect, on raconte tant de choses � mon sujet, sire certains ex�g�tes ont m�me cru voir un langage codifi� dans mes tableaux. Il en irait de messages alchimistes, astrologiques, jud�o gnostiques, rosicrucien, voire carr�ment h�r�tiques. Tout cela peint sous l�influence de drogues hallucinatoires ! [�] Rien de tout cela, sire. En r�alit�, je suis surtout un dompteur de diables. Je les chasse, je les peints et je les enferme dans mes tableaux. L�essentiel est d�avoir un bon fixatif.
CATH�DRALE DE L'AMOUR

Entr�e 10$
Cl�o avait attendu quelques semaines avant de se risquer � des sujets plus

intimes : Claude avait-elle un copain, ou peut-�tre� une copine ? Pour

Cl�o, �a n��tait pas simple d��tre lesbienne dans le milieu de la danse, on la

soup�onnait de mater les filles dans les douches. Certaines insinuaient que

Cl�o devait sa place � une coucherie avec la directrice. Ou c��taient les

techniciens qui lui glissaient des remarques salaces sur une danseuse,

certains qu�elle appr�cierait.

Cl�o �tait c�libataire depuis Lara. Lorsqu�elle pronon�ait ce pr�nom, le

�a� final n��tait qu�un soupir, quelque chose d��teint.

Avant Lara, elle n�avait �t� qu�un brouillon de fille. Lara se bagarrait,

elle rudoyait les certitudes, ce � quoi Cl�o n��tait pas habitu�e, � l��poque.

Elle avait tout compris mais trop tard. Le mot �rupture� �tait juste : elle

avait v�cu un d�chirement d�elle-m�me. Mais personne, et encore moins

une fille comme Lara, ne serait rest�e en couple avec un paillasson.

Lorsque Cl�o s��tait �clips�e, le malaise de Claude avait perdur�, d�avoir

�t� t�moin de la f�rocit� avec laquelle Cl�o parlait d�elle-m�me.
Les promesses n'engagent que ceux qui les �coutent.
...dans cette vue [l�arroseur arros�], le jardinier et le jeune enfant succombent � un d�sir irr�sistible qui va irradier tout l�histoire du cin�ma : faire l'imb�cile devant une cam�ra.
Plus que quiconque, je sais ce que devrait �tre le zoo id�al. C'est �videmment une utopie, tout comme la suppression des collections vivantes que certains pr�conisent.
� Je la pense capable de tout : nous ignorer, sourire en agitant ses mains qu'elle ne parvient jamais � contr�ler, ou nous servir son plus beau majeur dress�. Cependant, elle ne surprend pas que moi en tirant la langue, comme une gamine de huit ans. � Est-ce qu'elle vient de nous tirer la langue ? r�torque Antho, quelque peu surpris. Je pouffe, d�sempar� avant de me lever pour les inviter � l'int�rieur. C�cile reste coite , aussi perturb�e que j'ai pu l'�tre l'autre matin. �
�� Pour changer de la chaleur, il y avait les appels t�l�phoniques .



Toujours anonymes, mais toujours des voix connues qui nous traitaient� �� d�amis des n�gres�� � ou d�adorateurs du diable.

Parfois des deux en m�me temps .

Ces appels ont fini par pousser Papa � ouvrir son tiroir et en sortir le journal dans lequel se trouvait son invitation .��
� Ne laissez pas sa lumi�re s'�teindre, aidez-la � trouver sa place, aidez-moi � l'aider au-del� de ce que je peux physiquement. �
Ils sont quelques-uns comme �a, boud�s par les r�compenses californiennes : Hitchcock, peut-�tre parce qu'il �tait anglais, Scorsese parce qu'il est new-yorkais. Le seul Oscar qu'il a regu n'alla pas � Taxi Driver, aux Affranchis, � Casino ou � Raging Bull mais aux Infiltr�s, � sa propre surprise. Il lui a �t� remis en 2007 par Steven Spielberg, George Lucas et Francis Ford Coppola, qui l�accueillirent sur sc�ne d'une joyeuse bouff�e d'amiti�. Quand j�ai dit � Coppola : "Le risque aurait �t� qu'il y ait un autre nom dans l'enveloppe", il m'a repondu : "M�me si �a n'avait pas �t� Marty, on aurait annonc� que c'�tait lui !"
Le mouvement de la soci�t� et de l'�conomie am�ricaines vers l'in�galit� et surtout l'inefficacit� a fini par renverser le rapport des Etats-Unis au monde. Hyperpuissance autonome en 1945, l'Am�rique est devenue pour l'�conomie mondiale, un demi-si�cle plus tard, une sorte de trou noir, absorbant marchandises et capitaux mais incapable de fournir en retour des biens �quivalents.
Jacques R�da
C'est lui, ce ciel d'hiver illimit�, fragile,

O� les mots ont la transparence et la d�licatesse du givre,

Et la peau froide enfin son ancien parfum de for�t,

C'est lui qui nous contient, qui est notre exacte demeure.

Et nous posons des doigts plus fins sur l'horizon,

Dans la cendre bleue des villages.

Est-il un seul mur et sa mousse, un seul jardin,

Un seul fil du silence o� le temps resplendit

Avec l'�clat m�ditatif de la premi�re neige,

Est-il un seul caillou qui ne nous soient connus ?

� juste courbure du ciel, tu r�ponds � nos c�urs

Qui parfois sont limpides. Alors,

Celle qui marche � pas l�gers derri�re chaque haie

S'approche; elle est l'approche incessante de l'�tendue,

Et sa douceur va nous saisir. Mais nous pouvons attendre,

Ici, dans la clart� qui d�j� nous unit, envelopp�s

De notre vie ainsi que d'une �blouissante fourrure.



Il vous faudra un d�monicide. N�ayez crainte, ma�tre Bosch. [�] Je suis bien autre chose. C�est le grand cr�ateur de l�univers, le tout-puissant en personne qui m�a envoy� ici-bas avec pour mission de vous aider. Ma premi�re t�che �tait de vous faire rencontrer cette jeune Aleyt, ici pr�sente, qui est apothicaire de son �tat. [�] Pour tout vous dire, je suis un ange secret. Et je suis bien � l��troit dans ce d�guisement inconfortable. D�ordinaire, l�omnipotent s�interdit d�intervenir dans les affaires terrestres. Pourtant, �tant donn� le grand d�s�quilibre entre le ciel et l�enfer que conna�t cette �poque, le tout-puissant cherche des alli�s humains. Et vos efforts pour tenir les d�mons ne marge ont attir� son attention.
Qu�il est triste de constater que l�enfance est courte. Qu�on a quinze ans et que d�j�, on nous demande d��tre et de vivre comme des adultes.
On ne parle pas suffisamment du drame de perdre ses parents et de se retrouver seul au monde.
Et quand un roman est extraordinaire, il contient de la lumi�re, des images, des mots et des sentiments. Et les personnages deviennent r�els parce qu�on s�y attache.
Contrairement � l'image sous laquelle on les ensevelit, les institutions ne sont pas toutes des puits sans fond o� dispara�t l'argent public. Elles savent se bouger, trouver des solutions et ne renoncer � rien, contre les vagues n�olib�rales qui s'emparent des biens communs. L� o� nous sommes, disait Andr� Malraux, nous prot�geons "l'invincible permanence de ce qui a triomph� de la mort : ce que nous appelons la culture". Il �tait fort, ce Malraux.
Ce que veut Ali, pour l�instant, c�est la conversation de ce qu�il a acquis. Le futur ne l�int�resse que s�il est un pr�sent �tendu.
Au cours des ann�es trente, il devint � la mode d�abattre un z�bre, de l�attacher � une voiture et de le remorquer, en plein jour, au voisinage de lions qui venaient le d�vorer, pour la plus grande joie des photographes. Les fauves s�habitu�rent si bien � ce jeu, qu�ils quittaient leurs ombrages pour accourir d�s que leurs oreilles percevaient le bruit d�un moteur. (p.69)












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