William H. Crook
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William H. Crook (15 octobre 1839 - 13 mars 1915[1]) est l'un des gardes du corps du président Abraham Lincoln, en 1865[1],[2]. Après l'assassinat d'Abraham Lincoln, alors qu'il n'était pas en service, il continue à travailler à la Maison-Blanche durant plus de 50 ans, au service de 12 présidents[1],[3]
Carrière
[modifier | modifier le code]Même au plus fort de la guerre civile américaine, la sécurité présidentielle était laxiste. Des foules de gens entraient chaque jour à la Maison-Blanche. « Les portes d'entrée et toutes les portes du manoir, du côté de Pennsylvania, étaient ouvertes à toute heure du jour et, souvent, très tard dans la soirée. »[4]. Lincoln finit par céder aux inquiétudes pour sa sécurité en et quatre gardes du corps lui sont affectés, 24 heures sur 24[5]. Lorsque l'un d'eux est réaffecté au poste de portier de la Maison-Blanche, William H. Crook, alors membre de la police de Washington et ancien soldat de l'Armée de l'Union[3], est choisi pour le remplacer, à compter du [5]. Le fils de Lincoln, Tad, avait un trouble de la parole et appelait, William H. Crook, Took[6]. Lorsque William H. Crook est de nouveau recruté, il va voir le président, qui s'est arrangé pour le garder à son service.
Le , William H. Crook commence son service à 8 heures du matin. Il doit être relevé par John Frederick Parker à 16 heures, mais celui-ci a plusieurs heures de retard. Lincoln avait dit à William H. Crook qu'il rêvait, depuis trois nuits consécutives, d'être assassiné. William H. Crook essaie de persuader le président de ne pas assister à la représentation de la pièce de théâtre, Our American Cousin, au Théâtre Ford, ce soir-là, ou du moins de lui permettre d'y aller comme garde du corps supplémentaire, mais Lincoln lui déclare avoir promis à sa femme qu'ils iraient. Alors que Lincoln part pour le théâtre, il se tourne vers Crook et lui dit : « Au revoir, Crook ». Auparavant, Lincoln lui avait toujours dit : « Bonne nuit, Crook ». Crook se souvient plus tard : « C'était la première fois qu'il négligeait de me dire Bonne nuit et c'était la seule fois qu'il me disait Au revoir. J'y ai pensé à ce moment-là et, quelques heures plus tard, quand la nouvelle s'est répandue à Washington qu'il avait été abattu, ses derniers mots ont été tellement gravés dans mon être qu'ils ne pourront jamais être oubliés »[2],[5],[7]. William H. Crook accuse alors Parker[2] d'avoir quitté son poste, au théâtre, sans permission.
William H. Crook a également servi de garde du corps pour le successeur de Lincoln, Andrew Johnson. C'est lui qui a annoncé au président en cause qu'il avait été acquitté lors de son procès pour impeachment (en), en [8].
Lorsque son bon ami, Ulysses S. Grant, devient président, il nomme Crook, greffier exécutif du Président des États-Unis (en), en 1870, puis officier en chef des dépenses, en 1877, cette dernière fonction étant le poste qu'il occuperait pour le reste de sa carrière[1],[3]. Le , le président Woodrow Wilson et les membres du personnel de la Maison-Blanche célèbrent ses 50 ans de service et lui offrent une canne[1],[3].
William H. Crook a écrit ses mémoires dans le livre Through Five Administrations: Reminiscences of Colonel William H. Crook, Body-Guard to President Lincoln. Il couvre six administrations, de Lincoln à Chester A. Arthur, bien que James A. Garfield et Arthur soient traités dans un seul chapitre.
Décès
[modifier | modifier le code]William H. Crook meurt dans sa pension de famille, en 1915, après avoir été malade d'une pneumonie aiguë pendant plus d'une semaine[1]. Ses épouses, Jane Catherine Rodbird (1846-1895) et Clara Robey (1855-1911) l'ont précédé dans la tombe[9]. Il est inhumé au cimetière national d'Arlington. Le président Wilson a assisté aux funérailles[1],[9].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « William H. Crook Colonel, United States Army », sur le site du cimetière national d'Arlington (consulté le ).
- (en) « William Crook », sur le site pbs.org (lien archivé) (consulté le ).
- (en) « Col. W. H. Crook Dead », The New York Times, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (en) Rietveld Ronald D., The Lincoln White House Community, vol. 20, Summer, (lire en ligne), p. 17-48.
- (en) Reck Waldo Emerson, A. Lincoln : His Last 24 Hours, McFarland, , 232 p. (ISBN 978-0-89950-216-8, lire en ligne), p. 54.
- (en) Hutchinson, John M, « What Was Tad Lincoln's Speech Problem? », sur le site de l'association Abraham Lincoln, (consulté le ).
- (en) Lloyd Lewis, The Assassination of Lincoln : History and Myth, University of Nebraska Press, , 367 p. (ISBN 978-0-8032-7949-0, lire en ligne), p. 297.
- (en) Boller Paul F. Jr, Presidential Wives : An Anecdotal History, Oxford University Press, , 553 p. (ISBN 978-0-19-977229-2, lire en ligne), p. 128.
- (en) « Col William Henry Crook », sur Find a Grave.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) William H. Crook, Through Five Administrations : Reminiscences of Colonel William H. Crook, Body-Guard to President Lincoln, New York et Londres, Harper & Brothers Publishers, , 309 p. (lire en ligne).
Source de la traduction
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « William H. Crook » (voir la liste des auteurs).