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Michael Curtiz

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Michael Curtiz
Description de cette image, également commentée ci-après
Curtiz vers 1928.
Nom de naissance Manó Kertész Kaminer
Surnom Manó Kaminer
Mihály Kertész
Michael Kertész
Naissance
Budapest, Hongrie
Nationalité Drapeau de la Hongrie Hongrois
Drapeau des États-Unis Américain
Décès (à 75 ans)
Hollywood (Californie), États-Unis
Profession Réalisateur
Producteur
Acteur
Scénariste
Films notables Capitaine Blood
La Charge de la brigade légère
Les Aventures de Robin des Bois
L'Aigle des mers
Casablanca
Le Roman de Mildred Pierce

Manó Kertész Kaminer , dit Michael Curtiz, est un réalisateur américain d'origine hongroise, né le à Budapest et mort le à Hollywood (Californie), reconnu comme l'un des réalisateurs les plus prolifiques de l'histoire:67. Il a réalisé des classiques de l'époque du cinéma muet et de nombreux autres au cours de l'âge d'or d'Hollywood, lorsque le système des studios prévalait. Sa carrière cinématographique se divise en quatre périodes : hongroise (de 1912 à 1918), autrichienne (de 1919 à 1925), allemande (de 1925 à 1926) et américaine (de 1926 à 1961). Il est le premier mari de l'actrice Lili Damita.

Curtiz est déjà un réalisateur connu en Europe lorsque la Warner Bros. l'invite à Hollywood en 1926 à l'âge de 39 ans. Il a déjà réalisé 64 films en Europe et aide rapidement la compagnie à devenir le studio de cinéma connaissant la croissance la plus rapide. Il réalise 102 films au cours de sa carrière à Hollywood, principalement chez Warner, et dirige dix acteurs vers des nominations aux Oscars. James Cagney et Joan Crawford remportent leurs seuls Oscars sous la direction de Curtiz. Il met Doris Day et John Garfield à l'écran pour la première fois, et fait d'Errol Flynn, Olivia de Havilland, et Bette Davis des stars. Lui-même est nommé cinq fois et gagne deux fois, une fois pour l'Oscar du meilleur court métrage pour Les Fils de la Liberté (1939) et une fois pour celui du meilleur réalisateur pour Casablanca (1942).

Il fait partie de ceux qui ont introduit à Hollywood un style visuel utilisant un éclairage artistique, des mouvements de caméra larges et fluides, des plans de grue en hauteur et des angles de caméra inhabituels. Il était polyvalent et pouvait gérer n'importe quel genre de film : mélodrame, comédie, histoire d'amour, film noir, comédie musicale, guerre, western, horreur ou épopée historique. Il a toujours prêté attention à l'aspect humain de chaque histoire, affirmant que « les problèmes humains et fondamentaux des personnes réelles » sont la base de tout bon drame[1].

La mort de 25 chevaux lors du tournage de La Charge de la brigade légère (1936) sous la direction de Curtiz, lorsque des fils de fer sont tendus pour provoquer leurs chutes, conduit à une confrontation quasi-violente entre lui et la star Errol Flynn, et mène le congrès des États-Unis et l'ASPCA à adopter une législation et une politique visant à prévenir la cruauté envers les animaux sur les plateaux de cinéma.

Curtiz contribue à populariser le film de cape et d'épée, avec des œuvres telles que Capitaine Blood (1935) et Les Aventures de Robin des Bois (1938). Il réalise de nombreux autres drames considérés comme des classiques comme Les Anges aux figures sales (1938), Le Vaisseau fantôme (1941), Casablanca (1942) et Le Roman de Mildred Pierce (1945). Il est le réalisateur de comédies musicales de premier plan, notamment La Glorieuse Parade (1942), This Is the Army (1943) et Noël blanc (1954), et a aussi réalisé des comédies, avec Mon père et nous (1947) et La Cuisine des anges (1955).

Michael Curtiz[2],[3] naît dans une famille juive de Budapest, alors capitale du royaume de Hongrie.

À 17 ans, il part de chez lui pour se joindre à un cirque, avant de s'inscrire à l'université Markoszy[4] puis à l'Académie royale d'art dramatique — actuelle université d'art dramatique et cinématographique — dont il sort diplômé en 1906.

En 1912, il commence sa carrière d'acteur et de metteur en scène sous le nom de Mihály Kertész[3]. L'année suivante, il rejoint le studio Nordisk Film au Danemark et participe à Atlantis, un film d'August Blom, en tant qu'acteur et assistant directeur. Il exerce également comme opérateur d'actualités et assistant de Victor Sjöström et Mauritz Stiller en Suède. Il rentre au pays en 1914, où il contribue à la fondation du cinéma hongrois, réalisant notamment l'un des premiers succès nationaux, Bánk bán (1914).

Après la guerre civile de 1919, il est contraint de quitter le pays à cause de la « terreur blanche » exercée sur les juifs, les intellectuels et les communistes par les armées de Miklós Horthy.

Il arrive à Hollywood en 1926, où il dirige notamment sa femme Lili Damita ou encore Errol Flynn dans des films devenus des classiques du cinéma : Capitaine Blood (1935), La Charge de la brigade légère (1936), et Les Aventures de Robin des Bois (1938).

En 1940, il dirige un classique du film d'aventures de l'époque avec L'Aigle des mers. Mais c'est pour Casablanca, tourné en 1942[5],[6],[7] avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman, que la signature de Curtiz appartient définitivement au panthéon du cinéma.

Mort et hommages

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Michael Curtiz meurt le à Hollywood à l'âge de 75 ans, des suites d'un cancer. Il est enterré au Forest Lawn Memorial Park de Glendale (Californie).

Il a obtenu son étoile sur le Walk of Fame le au 6640, Hollywood Boulevard[8].

Considéré comme le plus important des réalisateurs de la Warner Bros.[9] durant les années 1930[10], Curtiz est souvent considéré comme un metteur en scène compétent mais sans style vraiment identifiable. Il a travaillé dans de nombreux genres différents, signé plus de quatre-vingts films[11] chez Warner Bros[12], d'une originalité parfois discutable mais qui ont eu, et conservent souvent, une audience significative.

Sodome et Gomorrhe, film muet réalisé en 1922 portait déjà l'empreinte d'un maître de l'évocation visuelle pour certains commentateurs[Qui ?].

Les admirateurs de son travail arguent du fait que, dans les années 1940, il a développé un style sophistiqué, marqué par des mouvements de caméra très fluides, de fortes compositions, des éclairages texturisés remarquables pour un spectateur attentif[réf. nécessaire].

Filmographie partielle

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Au Danemark

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  • Sous le nom de Mihály Kertész :
  • 1912 : Le Dernier Bohême (Az utolsó bohém)
  • 1912 : Aujourd'hui et demain (Ma és holnap)
  • 1913 : Âme d'esclave (Rablélek)
  • 1914 : Le Chercheur d'or (Az aranyásó)
  • 1914 : Princesse Pongyola (A hercegnő pongyolában)
  • 1914 : Âme captive (Az éjszaka rabjai)
  • 1914 : Enfants empruntés (A kölcsönkért csecsemők)
  • 1914 : Bánk bán
  • 1914 : L'Indésirable (A tolonc)[13]
  • 1915 : Doublement aimé (Akit ketten szeretnek)
  • 1915 : Le Médecin (A medikus)
  • 1915 : L'Arc-en-ciel noir (A fekete szivárvány)
  • 1915 : La Chèvre d'argent (Az ezüst kecske)
  • 1915 : Sept de pique (Makkhetes)
  • 1915 : Le Carthaginois (A karthauzi)
  • 1916 : La Force de la terre hongroise (A magyar föld ereje)
  • 1916 : Le Juif fermier (Az árendás zsidó)
  • 1916 : Histoire d'un sou (Egy krajcár története)
  • 1916 : Le Colonel (Az ezredes)
  • 1916 : L'Homme de la terre (A föld embere)
  • 1916 : La Cloche de la mort (A halálcsengő)
  • 1916 : Le Printemps en hiver (Tavasz a télben)
  • 1916 : Samson le Rouge (A Vörös Sámson)
  • 1916 : La Peau de chagrin (A szamárbőr)
  • 1917 : La Dernière aube (Az utolsó hajnal)
  • 1917 : Maître Zoard (Zoárd Mester)
  • 1917 : L'Invasion des Tartares (Tatárjárás)
  • 1917 : Le Fils de personne (A senki fia)
  • 1917 : Le Secret de la forêt (A szentjóbi erdö titka)
  • 1917 : L'Homme de la terre (A föld embere)
  • 1917 : Le Scorpion (A Skorpió)
  • 1917 : La Dame aux tournesols (A napraforgós hölgy)
  • 1917 : Le Mauvais Garçon (A csúnya fiú)
  • 1917 : Mandragore (Alraune) en coll. avec Fritz Odön
  • 1917 : La Veuve joyeuse (A víg özvegy)
  • 1917 : Valse magique (Varázskeringő)
  • 1918 : Le Diable (Az ördög)
  • 1918 : L'Énigme de Wellington (A wellingtoni rejtély)
  • 1918 : Jean, le cadet/Mon frère arrive (Jön az öcsém)
  • 1918 : Lulu
  • 1919 : Liliom (inachevé)

En Autriche

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En Allemagne

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Aux États-Unis

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  • Lors du tournage de son péplum biblique, L'Arche de Noé (1928), Curtiz refuse d'utiliser des figurines pour la scène du Déluge, contre l'avis du chef-opérateur. Une actrice et un technicien seront blessés et, selon un cascadeur présent sur le tournage, trois figurants seront retrouvés noyés[23],[24]. D'après certains témoignages, au moins 38 ambulances auraient évacué les blessés causés par les choix désastreux de Curtiz[25].
  • En 1944, Il participe à la recherche de stock-shots pour Révolte dans la vallée, un court métrage de Jean Negulesco.

Postérité

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Si le nom de Michael Curtiz paraît, à l'époque contemporaine, un peu oublié, Casablanca est considéré par beaucoup comme un des plus grands films de l'histoire de cinéma, sans qu'on sache toujours en nommer le réalisateur.

En 2018, Tamás Yvan Topolánszky réalise Curtiz, un biopic sur l’arrière-plan du tournage de Casablanca (Netflix). Le film dresse un portrait assez dur du réalisateur, arrogant et tyrannique, mais finalement sensible et tourmenté. Il met en scène Curtiz lors du tournage de Casablanca, devant composer avec Jack Warner et des producteurs tatillons, un Comité fédéral auprès de l’industrie cinématographique défendant le monde libre avec des méthodes totalitaires, l’arrivée de sa fille de Hongrie et leur rupture, la déportation de sa sœur en Hongrie et de toute sa famille ou les « caprices » d'Ingrid Bergman (elle a faim…). Sans connaissance de ses sources et sans accès au dossier de production, il est toutefois difficile de faire la part de la réalité et de la dramatisation dans le film.

En 2018, il est incarné par Raoul Craemer dans le film In Like Flynn de Russell Mulcahy.

Notes et références

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  1. Los Angeles Times, Oct. 30, 1927, p. 41
  2. (en) « Michael Curtiz | Hungarian-American director, actor, and writer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  3. a et b (en-US) « Who was Michael Curtiz? Everything You Need to Know », sur www.thefamouspeople.com (consulté le ).
  4. « Michael Curtiz », sur www.cineclubdecaen.com (consulté le ).
  5. (en) « Casablanca | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  6. « CASABLANCA | Critique du film de Michael Curtiz avec Humphrey Bogart », sur LE BLEU DU MIROIR | Critiques cinématographiques, (consulté le ).
  7. « Casablanca de Michael Curtiz : La critique du film », sur Oblikon.net, (consulté le ).
  8. « Michael Curtiz | Hollywood Walk of Fame », sur www.walkoffame.com (consulté le ).
  9. (en) « Michael Curtiz », sur TSPDT (consulté le ).
  10. Jean-Loup Passek, Dictionnaire du cinéma, Larousse, 2006, p. 194.
  11. (en-US) « Michael Curtiz Movies », sur Ultimate Movie Rankings (consulté le ).
  12. Victor Roland Bérard et Patrick Cannière, Michael Curtiz, maître du baroque, La Revue du Cinéma, no 369, février 1982.
  13. « A tolonc (L'indésirable) - La critique du film », sur Avoir Alire - Critiques et news films, Livres, BD, musique, séries TV, Spectacles (consulté le ).
  14. Encyclopædia Universalis, « CASABLANCA, Michael Curtiz », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  15. « Critique de CASABLANCA de Michael Curtiz à voir à 20H45 sur Ciné + Classic - IN THE MOOD FOR CINEMA », sur www.inthemoodforcinema.com (consulté le ).
  16. « Passage pour Marseille (1944) de Michael Curtiz », sur L'Oeil sur l'Ecran (consulté le ).
  17. Mon Cinéma à Moi, « THE UNSUSPECTED (Le Crime était presque parfait) – Michael Curtiz (1947) », sur mon cinéma à moi, (consulté le ).
  18. (en) « The Breaking Point » (consulté le ).
  19. (en-US) « Cinema: The New Pictures, Oct. 25, 1954 », Time,‎ (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le ).
  20. Beverly, « Beverly in Movieland: Michael Curtiz: He’s No Angel », sur Beverly in Movieland, (consulté le ).
  21. (en-US) EmanuelLevy, « King Creole: Elvis Presley’s Popular Movie | Emanuel Levy » (consulté le ).
  22. (en-US) EmanuelLevy, « Comancheros, The (1961): John Wayne in Michael Curtiz Western, Co-Starring Lee Marvin and Stuart Whitman | Emanuel Levy » (consulté le ).
  23. cinestranger, « MICHAEL CURTIZ », sur ACTERIEUR DU CINEMA (consulté le ).
  24. (en) Variety Staff et Variety Staff, « Catastrophic On-Set Accidents: A History », sur Variety, (consulté le ).
  25. (fr-fr) Le Film le plus SOMBRE d'Hollywood (feat Nicolas Delage) - La saga The Crow, consulté le

Bibliographie

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Liens externes

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