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« Élections fédérales ouest-allemandes de 1976 » : différence entre les versions

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{{Infobox Élection
{{Infobox Élection
| pays = Allemagne
|pays = Allemagne
| endispute = 518 sièges du [[Bundestag]]<br /><small>(Majorité absolue : 260 sièges)</small>
| date élection = {{date|6 septembre 1953}}
|nom élection = Élections fédérales ouest-allemandes de 1976
| endispute = {{unité|487|députés}} du [[Bundestag]]<br><small>(Majorité absolue : {{unité|244|députés}})</small>
| élection précédente = Élections fédérales ouest-allemandes de 1949
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|image1 = Bundesarchiv B 145 Bild-F049284-0036A, Berlin, CDU Bundestagswahlkampf, Kohl (cropped) (cropped).jpg
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|image2 = Bundesarchiv B 145 Bild-F048644-0025, Dortmund, SPD-Parteitag, Helmut Schmidt (cropped).jpg
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| image3 = Bundesarchiv B 145 Bild-P001512, Franz Blücher 2.jpg

|image3 = Bundesarchiv B 145 Bild-F049317-0008, FDP-Bundestagswahlkampf, Wahlreise Genscher (cropped).jpg
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| parti successeur = [[Parti social-démocrate d'Allemagne|SPD]]
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| site web = {{URL|https://www.wahlen-in-deutschland.de/abbtwalg.htm|wahlen-in-deutschland.de}}
}}
}}


[[Fichier:Bundesarchiv B 145 Bild-F010479-0006, Bonn, Bundeshaus mit Fahnen.jpg|thumb|La Bundeshaus de [[Bonn]], siège du [[Bundestag]].]]
Les '''élections fédérales ouest-allemandes de {{date-|1953}}''' ({{en langue|de|Bundestagswahl 1953}}) se tiennent le dimanche {{date-|6 septembre 1953}}, afin d'élire les {{unité|484|députés}} de la [[Deuxième législature du Bundestag|{{2e|législature}}]] du [[Bundestag]]. Du fait des résultats et en application de la loi électorale, {{unité|487|députés}} sont finalement élus.


Les '''élections fédérales ouest-allemandes de 1976''' (''Bundestagswahl 1976'', en [[allemand]]) se sont tenues le {{date|3|octobre|1976}}, afin d'élire les quatre-cent quatre-vingt-seize députés de la huitième législature du [[Bundestag]], pour un mandat de quatre ans.
Avec une participation en forte hausse, ce scrutin voit la [[CDU/CSU]] du chancelier [[Konrad Adenauer]] s'imposer comme la force politique dominante au niveau fédéral, puisqu'elle rate d'un seul siège la majorité absolue. Alors que le {{SPD}}, principal parti d'opposition, et le {{FDP}}, allié privilégié des Unions chrétiennes, stagnent, le {{KPD}} est exclu du Bundestag. Le [[Bloc des réfugiés|GB/BHE]], qui entend représenter les populations [[Expulsion des Allemands d'Europe de l'Est|expulsées d'Allemagne de l'Est]], et le [[Parti allemand|DP]] confortent une majorité idéologiquement de droite conservatrice.


Le scrutin a été remporté par les [[CDU/CSU|Unions chrétiennes]], sans la majorité absolue. La [[coalition sociale-libérale|coalition]] entre [[Parti social-démocrate d'Allemagne|sociaux-démocrates]] et [[Parti libéral-démocrate (Allemagne)|libéraux]] a donc été reconduite au pouvoir.
== Contexte ==
Lors des [[Élections fédérales allemandes de 1949|élections fédérales du {{date-|14 août 1949}}]], la nouvelle alliance chrétienne-démocrate [[CDU/CSU]], emmenée par le président du [[Conseil parlementaire]] [[Konrad Adenauer]], devient la première force politique de la nouvelle République fédérale. Avec 31 % des voix et {{unité|139|parlementaires}} sur 402, elle devance le [[Parti social-démocrate d'Allemagne]] (SPD), vieux de {{unité|74|ans}}, pilier de la [[république de Weimar]] et qui réunit 29,2 % des suffrages exprimés et {{unité|131|députés}}.


== Contexte ==
Le [[Parti libéral-démocrate (Allemagne)|Parti libéral-démocrate]] (FDP), héritier du mouvement libéral et national-libéral, prend la troisième place des formations politiques avec 11,9 % des voix et {{unité|52|sièges}}. Il devance nettement le [[Parti communiste d'Allemagne]] (KPD), qui se contente de {{unité|15|élus}} et 5,7 % des exprimés. Six autres partis parviennent à intégrer le [[Bundestag]], dont les régionalistes du [[Parti bavarois]] (BP), les nationaux-conservateurs du [[Parti allemand]] (DP) et les conservateurs du [[Zentrum|Parti du centre allemand]] (DZP), ce dernier force majeure du régime républicain d'avant-guerre.
[[Fichier:Bundesarchiv B 145 Bild-F048644-0035, Dortmund, SPD-Parteitag, Helmut Schmidt.jpg|thumb|Le chancelier fédéral [[Helmut Schmidt]].]]

Le {{date-|12 septembre 1949-}}, l'[[Assemblée fédérale (Allemagne)|Assemblée fédérale]] est convoquée pour élire le premier [[Président fédéral (Allemagne)|président fédéral]] d'Allemagne de l'Ouest. Le libéral [[Theodor Heuss]], appuyé par les chrétiens-démocrates, est en tête au premier tour avec 46,9 %, devant le social-démocrate [[Kurt Schumacher]]. Au second tour, Heuss devient le premier chef de l'État fédéral ouest-allemand en recevant 51,7 %. Il propose alors Konrad Adenauer comme nouveau [[Chancelier fédéral d'Allemagne|chancelier fédéral]]. Soutenu par une [[Gouvernement de coalition|coalition]] entre la CDU/CSU, le FDP et le DP, il reçoit l'investiture du Bundestag par {{unité|202|voix}} sur 388 exprimées, soit neuf suffrages de moins que le total de sa majorité.

En {{date-|juillet 1953}},les députés approuvent une réforme substantielle de leur mode d'élection. Si en {{date-|1949}} il fallait franchir le seuil de 5 % des suffrages exprimés dans un seul Land pour y obtenir des sièges, ce seuil s'applique désormais au niveau de l'Allemagne de l'Ouest tout entière, ce qui limite l'émiettement de l'assemblée. De plus, chaque électeur dispose désormais de deux voix, une pour sa circonscription et une pour un parti politique, alors qu'au cours du précédent scrutin, la voix accordée au candidat uninominal revenait automatiquement à son parti de rattachement. Le nombre de députés passe de 400 à 484, par l'ajout de {{unité|84|sièges}} de liste, le total des circonscriptions restant donc inchangé.

== Mode de scrutin ==
Le [[Bundestag]] est constitué de {{unité|484|députés}} ({{en langue|de|Mitglied des Deutschen Bundestages}}, '''MdB'''), élus pour une législature de quatre ans au [[Suffrage universel|suffrage universel direct]] et suivant le [[Scrutin proportionnel plurinominal#Méthode de Jefferson ou méthode d'Hondt|scrutin proportionnel d'Hondt]].

Chaque électeur dispose de deux voix : la première (''Erststimme'') lui permet de voter pou un candidat de sa circonscription selon les modalités du [[scrutin uninominal majoritaire à un tour]], le pays comptant un total de {{unité|242|circonscriptions}} réparties entre les {{unité|neuf|[[Land (Allemagne)|Länder]]}} ; la deuxième (''Zweitstimme'') lui permet de voter pour une liste de candidats proposée par un parti politique au niveau du Land.


Aux [[Élections fédérales allemandes de 1972|élections fédérales anticipées du 19 novembre 1972]], le [[Parti social-démocrate d'Allemagne]] (SPD), du [[chancelier fédéral d'Allemagne|chancelier fédéral]] [[Willy Brandt]], avait remporté 45,8 % des suffrages, contre 44,9 % aux [[CDU/CSU|Unions chrétiennes CDU/CSU]] de [[Rainer Barzel]], tandis que le [[Parti libéral-démocrate (Allemagne)|Parti libéral-démocrate]] (FDP) obtenait 8,4 % des voix. Pour la première fois depuis [[1949]], le SPD devenait la première force politique au [[Bundestag]].
Lors du dépouillement, l'intégralité des sièges attribués est répartie à la proportionnelle, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau national ou un mandat uninominal, puis distribuée entre les Länder. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.


La [[coalition sociale-libérale]] entre le SPD et le FDP étant nettement majoritaire avec plus de 54 % des voix, Brandt s'est maintenu au poste de chancelier en formant son [[Cabinet Brandt II|deuxième gouvernement]]. Toutefois, à la suite des révélations sur son conseiller spécial, [[Günter Guillaume]], en réalité un espion de la [[Ministère de la Sécurité d'État|Stasi]], le chancelier a remis sa démission le {{date|7|mai|1974}}. Neuf jours plus tard, il est remplacé par son [[Ministère fédéral des Finances (Allemagne)|ministre fédéral des Finances]], [[Helmut Schmidt]], qui reconduit l'alliance au pouvoir.
Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, ces mandats sont conservés.


== Campagne ==
== ==
{| class="wikitable centre"
=== Principaux partis ===
{| class="wikitable" align=center
|-
|-
! colspan=2 | Parti
! colspan=2 | Parti
! Idéologie
! Chef de file
! Chef de file
! [[Élections fédérales allemandes de 1972|Score en 1972]]
! Score en 1949
|-
|-
! style="{{Parti social-démocrate d'Allemagne/Couleur}}" |
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|CDU}}|
|[[Union chrétienne-démocrate d'Allemagne]]<br><small>''{{Langue|de|texte=Christlich Demokratische Union Deutschlands}}''</small>
|[[ -démocrate d'Allemagne]]<br>'' Deutschlands''
| [[Helmut Schmidt]] <br /> <small>([[Chancelier fédéral d'Allemagne|Chancelier fédéral]])</small>
|rowspan=2|'''[[Centre droit]]'''<br>[[Démocratie chrétienne]], [[libéral-conservatisme]]
| style="text-align:center;" | 45,8 % des voix <br /> 230 députés
|rowspan=2|[[Konrad Adenauer]]<br><small>([[Chancelier fédéral d'Allemagne|Chancelier fédéral]])</small>
|rowspan=2 align=center|31,0 % des voix<br>{{unité|139|députés}}
|-
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|CSU}}|
|[[Union chrétienne-sociale en Bavière]]<br><small>''{{Langue|de|texte=Christlich-Soziale Union in Bayern}}''</small>
|-
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|SPD}}|
|[[Parti social-démocrate d'Allemagne]]<br><small>''{{Langue|de|texte=Sozialdemokratische Partei Deutschlands}}''</small>
|'''[[Centre gauche]]'''<br>[[Socialisme démocratique]], [[socialisme]]
|[[Erich Ollenhauer]]
|align=center|29,2 % des voix<br>{{unité|131|députés}}
|-
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|FDP}}|
|[[Parti libéral-démocrate (Allemagne)|Parti libéral-démocrate]]<br><small>''{{Langue|de|texte=Freie Demokratische Partei}}''</small>
|'''[[Centrisme|Centre]]'''<br>[[Libéralisme classique]], [[libéralisme économique]]
|[[Franz Blücher]]<br><small>([[Vice-chancelier (Allemagne)|Vice-chancelier]])</small>
|align=center|11,9 % des voix<br>{{unité|52|députés}}
|-
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|KPD}}|
|[[Parti communiste d'Allemagne]]<br><small>''{{Langue|de|texte=Kommunistische Partei Deutschlands}}''</small>
|'''[[Extrême gauche]]'''<br>[[Communisme]], [[marxisme]], [[luxemburgisme]]
|[[Max Reimann]]
|align=center|5,7 % des voix<br>{{unité|15|députés}}
|-
|-
! style="{{Union chrétienne-démocrate d'Allemagne/Couleur}}" |
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|BP}}|
| [[Union chrétienne-démocrate d'Allemagne]] <br /> ''Christlich Demokratische Union Deutschlands''
|[[Parti bavarois]]<br><small>''{{Langue|de|texte=Bayernpartei}}''</small>
| rowspan=2 | [[Helmut Kohl]] ([[Union chrétienne-démocrate d'Allemagne|CDU]]) <br /> <small>([[Liste des dirigeants des Länder et des Regierungsbezirke allemands#Rhénanie-Palatinat|Ministre-président de Rhénanie-Palatinat]])</small>
|'''[[Centre droit]]'''<br>[[Libéral-conservatisme]], [[régionalisme (politique)|régionalisme]]
| style="text-align:center;" | 35,2 % des voix <br /> 177 députés
|{{Lien|trad=Anton Besold|fr=Anton Besold|texte=Anton Besold}}
|align=center|4,2 % des voix<br>{{unité|17|députés}}
|-
|-
! style="{{Union chrétienne-sociale en Bavière/Couleur}}" |
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|DP}}|
| [[Union chrétienne-sociale en Bavière]] <br /> ''Christlich-Soziale Union in Bayern''
|[[Parti allemand]]<br><small>''{{Langue|de|texte=Deutsche Partei}}''</small>
| style="text-align:center;" | 9,7 % des voix <br /> 48 députés
|'''[[Droite (politique)|Droite]]'''<br>[[National-conservatisme]], [[national-libéralisme]]
|[[Heinrich Hellwege]]<br><small>([[Ministère fédéral des Affaires du Bundesrat|Ministre des Affaires du Bundesrat]])</small>
|align=center|4,0 % des voix<br>{{unité|17|députés}}
|-
|-
! style="{{Parti libéral-démocrate (Allemagne)/Couleur}}" |
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|DZP}}|
| [[Parti libéral-démocrate (Allemagne)|Parti libéral-démocrate]] <br /> ''Freie Demokratische Partei''
|[[Zentrum|Parti du centre allemand]]<br><small>''{{Langue|de|texte=Deutsche Zentrumspartei}}''</small>
| [[Hans-Dietrich Genscher]] <br /> <small>([[Office des Affaires étrangères (Allemagne)|Ministre fédéral des Affaires étrangères]])</small>
|'''[[Centre droit]]'''<br>[[Démocratie chrétienne]], [[conservatisme sociétal]]
| style="text-align:center;" | 8,4 % des voix <br /> 41 députés
|{{Lien|trad=Johannes Brockmann|lang=de|fr=Johannes Brockmann|texte=Johannes Brockmann}}
|align=center|3,1 % des voix<br>{{unité|10|députés}}
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|}
|}


== Résultats ==
== Résultats ==
=== Voix et sièges ===
=== ===
==== Au niveau fédéral ====
{| class="wikitable centre" style=text-align:right
{| class="wikitable centre" style=text-align:right
|+Résultats des élections fédérales allemandes de 1953<ref>{{Lien web |titre=Bundestag election 1953|url=https://www.bundeswahlleiterin.de/en/bundestagswahlen/1953.html |site=www.bundeswahlleiterin.de|consulté le=2023-12-28}}</ref>
|+Résultats des élections fédérales allemandes de <ref>{{Lien web |titre=Bundestag election |url=https://www.bundeswahlleiterin.de/en/bundestagswahlen/.html |site=www.bundeswahlleiterin.de|consulté le=2023-12-}}</ref>
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|align=center|[[Fichier: .svg]]
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! rowspan=2 colspan=3 scope=col|Partis
! rowspan=2 colspan=3 scope=col|Partis
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|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|CDU}}|
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|CDU}}|
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|align=left | [[Union chrétienne-démocrate d'Allemagne]] (CDU)
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|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|CSU}}|
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|CSU}}|
|align=left | [[Union chrétienne-sociale en Bavière]] (CSU)
|align=left | [[Union chrétienne-sociale en Bavière]] (CSU)
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|align=left colspan=2 | Total [[CDU/CSU]]
|align=left colspan=2 | Total [[CDU/CSU]]
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|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|SPD}}|
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|SPD}}|
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|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|FDP}}|
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|FDP}}|
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|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|}}|
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|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|BP}}|
|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|}}|
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|{{Infobox Parti politique allemand/couleurs|}}|
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! [[CDU/CSU]]
! [[Parti social-démocrate d'Allemagne|SPD]]
! [[Parti social-démocrate d'Allemagne|SPD]]
! [[Parti libéral-démocrate d'Allemagne|FDP]]
! [[Parti libéral-démocrate Allemagne|FDP]]
! [[Bloc des réfugiés|GB/BHE]]
! [[Parti allemand|DP]]
! [[Zentrum|DZP]]
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! [[Scrutin uninominal majoritaire à un tour|MU1]]
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! [[Scrutin uninominal majoritaire à un tour|MU1]]
! [[Système électoral allemand|Total]]
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=== Analyse ===
=== Analyse ===
En recul par rapport aux [[Élections fédérales allemandes de 1972|élections de 1972]], le SPD cède la place de première force politique du pays aux Unions chrétiennes, dont les deux composantes progressent, la CDU enregistrant un fort gain. Les deux formations remportent 48,6 % des voix au niveau fédéral, soit leur meilleur résultat depuis les [[Élections fédérales allemandes de 1957|élections de 1957]], où elles avaient emporté la majorité absolue. De leur côté, les libéraux stagnent, leur électorat ne sanctionnant pas sept années de coalition avec les sociaux-démocrates. Ensemble, les quatre partis représentés au [[Bundestag]] cumulent toujours 99 % des suffrages exprimés, dans un contexte de très forte participation.
[[Fichier:1953 German federal election - Results by constituency.svg|vignette|Résultats par circonscription et sièges de liste.]]

Avec une progression phénoménale de l'ordre de {{unité|14|points}} par rapport au scrutin de {{date-|1949}}, la [[CDU/CSU]] manque d'un seul siège d'obtenir la majorité absolue au [[Bundestag]]. Le nouveau mode de scrutin joue en défaveur des petits partis. Avec seulement 2,2 % des voix, le {{KPD}} perd tous ses élus. Le résultat est le même pour les petites formations d'extrême droite ou régionalistes, notamment le [[Parti bavarois|BP]], qui ne seront plus jamais représentées au Bundestag par la suite.

Le [[Parti allemand|DP]] parvient à garder son groupe parlementaire en obtenant dix mandats directs grâce à ses alliances avec la {{CDU}}. Le [[Zentrum|DZP]] a pour sa part obtenu un mandat direct, mais son très faible score ne lui a guère permis de totaliser plus de trois sièges au terme du processus.


=== Conséquences ===
=== Conséquences ===
Bien qu'avec 243 députés, la CDU et la CSU soient tout près de la majorité absolue, elles restent dans l'opposition, la [[coalition sociale-libérale]] d'[[Helmut Schmidt]] ayant été reconduite dans le [[cabinet Schmidt II|cabinet Schmidt {{II}}]].
Le chancelier fédéral [[Konrad Adenauer]] est par confirmé à son poste le {{date-|9 octobre 1953}} par {{unité|305|voix}} sur 467, soit {{unité|31|suffrages}} de moins que le total de sa majorité. Il forme un nouveau [[Cabinet Adenauer II|gouvernement de coalition]] associant la CDU, la {{CSU}}, le {{FDP}}, le DP et le [[Bloc des réfugiés|GB/BHE]].


== Références ==
Cette coalition s'effrite au cours de la législature. En {{date-|mars 1956}}, huit députés du GB/BHE, dont les deux ministres, quittent leur parti pour adhérer à l'Union chrétienne-démocrate. Les {{unité|19|parlementaires}} restants du Bloc des réfugiés passent alors dans l'opposition. Le Parti libéral-démocrate décide trois mois plus tard de se retirer de la majorité. Cela conduit {{unité|17|élus}} {{incise|dont les quatre ministres}} à fonder le [[Parti populaire libéral (Allemagne)|Parti populaire libéral]] (FVP) afin de continuer à gouverner. Adenauer remanie en profondeur son cabinet en {{date-|octobre 1956-}} afin de tenir compte des nouveaux rapports de force au sein de son alliance.

== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== ==
{{Autres projets
=== Annexes ===
| commons = Category:1976 Germany Bundestagswahl
* [[Deuxième législature du Bundestag]]
}}
* [[Cabinet Adenauer II|Cabinet Adenauer {{II}}]]

=== Articles connexes ===
* [[Huitième législature du Bundestag]]
* [[Cabinet Schmidt II]] ; [[Coalition sociale-libérale]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{de}} [https://www.bundeswahlleiter.de/bundestagswahlen/2017/ergebnisse/weitere-ergebnisse.html Site officiel du Directeur fédéral des élections]
* {{de}} [://www.bundeswahlleiter.de////-. du Directeur fédéral des élections


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[[Catégorie: ]]
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Version du 9 septembre 2024 à 07:06

Précédent 1972 Drapeau de l'Allemagne 1980 Suivant
Élections fédérales ouest-allemandes de 1976
518 sièges du Bundestag
(Majorité absolue : 260 sièges)
Type d’élection législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 42 058 015
Votants 38 165 753
 
 90,75 % en diminution 0,4
CDU – Helmut Kohl
Voix 18 394 801
48,63 %
 
 en augmentation 3,8
Sièges obtenus 254 en augmentation 20
SPD – Helmut Schmidt
Voix 16 099 019
42,56 %
 
 en diminution 3,3
Sièges obtenus 224 en diminution 18
FDP – Hans-Dietrich Genscher
Voix 2 995 085
7,92 %
 
 en diminution 0,4
Sièges obtenus 40 en diminution 2
Composition du 8e Bundestag
Carte
Chancelier
Sortant Élu
Helmut Schmidt
SPD 		Helmut Schmidt
SPD
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La Bundeshaus de Bonn, siège du Bundestag.

Les élections fédérales ouest-allemandes de 1976 (Bundestagswahl 1976, en allemand) se sont tenues le , afin d'élire les quatre-cent quatre-vingt-seize députés de la huitième législature du Bundestag, pour un mandat de quatre ans.

Le scrutin a été remporté par les Unions chrétiennes, sans la majorité absolue. La coalition entre sociaux-démocrates et libéraux a donc été reconduite au pouvoir.

Contexte

Le chancelier fédéral Helmut Schmidt.

Aux élections fédérales anticipées du 19 novembre 1972, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), du chancelier fédéral Willy Brandt, avait remporté 45,8 % des suffrages, contre 44,9 % aux Unions chrétiennes CDU/CSU de Rainer Barzel, tandis que le Parti libéral-démocrate (FDP) obtenait 8,4 % des voix. Pour la première fois depuis 1949, le SPD devenait la première force politique au Bundestag.

La coalition sociale-libérale entre le SPD et le FDP étant nettement majoritaire avec plus de 54 % des voix, Brandt s'est maintenu au poste de chancelier en formant son deuxième gouvernement. Toutefois, à la suite des révélations sur son conseiller spécial, Günter Guillaume, en réalité un espion de la Stasi, le chancelier a remis sa démission le . Neuf jours plus tard, il est remplacé par son ministre fédéral des Finances, Helmut Schmidt, qui reconduit l'alliance au pouvoir.

Partis et chef de file

Parti Chef de file Score en 1972
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands 		Helmut Schmidt
(Chancelier fédéral) 		45,8 % des voix
230 députés
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands 		Helmut Kohl (CDU)
(Ministre-président de Rhénanie-Palatinat) 		35,2 % des voix
177 députés
Union chrétienne-sociale en Bavière
Christlich-Soziale Union in Bayern 		9,7 % des voix
48 députés
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei 		Hans-Dietrich Genscher
(Ministre fédéral des Affaires étrangères) 		8,4 % des voix
41 députés

Résultats

Résultats fédéraux

Résultats des élections fédérales allemandes de 1976[1]
Partis Circonscriptions Liste Total des sièges
Votes % Sièges +/- Votes % Sièges Total +/- Dép.
Berl.
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 14 423 157 38,26 94 en augmentation 29 14 367 302 37,99 96 190 en augmentation 13 11
Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) 4 008 514 10,63 40 en augmentation 9 4 027 499 10,65 13 53 en augmentation 5 0
Total CDU/CSU 18 431 671 48,90 134 en augmentation 38 18 394 801 48,63 109 243 en augmentation 18 11
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 16 471 321 43,70 114 en diminution 38 16 099 019 42,56 100 214 en diminution 16 10
Parti libéral-démocrate (FDP) 2 417 683 6,41 0 en stagnation 2 995 085 7,92 39 39 en diminution 2 1
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) 136 028 0,36 0 en stagnation 122 661 0,32 0 0 en stagnation 0
Parti communiste allemand (DKP) 170 855 0,45 0 en stagnation 118 581 0,31 0 0 en stagnation 0
Parti communiste d'Allemagne (KPD-AO) 8 822 0,02 0 Nv. 22 714 0,06 0 0 Nv. 0
Autres 59 264 0,16 0 en stagnation 69 639 0,18 0 0 en stagnation 0
Votes valides 37 695 644 98,77 37 822 500 99,10
Votes blancs et nuls 470 109 1,23 343 253 0,90
Total 38 165 753 100 248 en stagnation 38 165 753 100 248 496 en stagnation 22
Abstentions 3 892 262 9,25 3 892 262 9,25
Inscrits / participation 42 058 015 90,75 42 058 015 90,75

Résultats régionaux

Land CDU/CSU SPD FDP
% 2e voix MU1 Total % 2e voix MU1 Total % 2e voix MU1 Total
Drapeau du Bade-Wurtemberg Bade-Wurtemberg 53,3 % 32 38 36,6 % 4 29 9,1 % 0 7
Drapeau de Basse-Saxe Basse-Saxe 45,7 % 12 28 45,7 % 18 29 7,9 % 0 5
Drapeau de Bavière Bavière 60,0 % 40 53 32,8 % 4 29 6,2 % 0 6
Drapeau de Brême Brême 32,5 % 0 2 54,0 % 3 3 11,8 % 0 0
Drapeau de Hambourg Hambourg 35,9 % 0 5 52,6 % 8 8 10,2 % 0 1
Drapeau de la Hesse Hesse 44,8 % 5 21 45,7 % 17 22 8,5 % 0 4
Drapeau de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie Rhénanie-du-Nord-Westphalie 44,5 % 28 66 46,9 % 45 70 7,8 % 0 12
Drapeau de la Rhénanie-Palatinat Rhénanie-Palatinat 49,9 % 10 16 41,7 % 6 13 7,6 % 0 2
 Sarre 46,2 % 2 4 46,1 % 3 4 6,6 % 0 0
Drapeau du Schleswig-Holstein Schleswig-Holstein 44,1 % 5 10 46,4 % 6 10 8,8 % 0 2

Analyse

En recul par rapport aux élections de 1972, le SPD cède la place de première force politique du pays aux Unions chrétiennes, dont les deux composantes progressent, la CDU enregistrant un fort gain. Les deux formations remportent 48,6 % des voix au niveau fédéral, soit leur meilleur résultat depuis les élections de 1957, où elles avaient emporté la majorité absolue. De leur côté, les libéraux stagnent, leur électorat ne sanctionnant pas sept années de coalition avec les sociaux-démocrates. Ensemble, les quatre partis représentés au Bundestag cumulent toujours 99 % des suffrages exprimés, dans un contexte de très forte participation.

Conséquences

Bien qu'avec 243 députés, la CDU et la CSU soient tout près de la majorité absolue, elles restent dans l'opposition, la coalition sociale-libérale d'Helmut Schmidt ayant été reconduite dans le cabinet Schmidt II.

Références

  1. ↑ « Bundestag election 1976 », sur www.bundeswahlleiterin.de (consulté le )

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes

v · m
Présidentielles
Législatives
Européennes
Régionales
Référendums
Voir aussi : Élections en Allemagne de l'Est
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