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"Pétain détestait écrire, donc il n'a rien écrit" : voilà le leitmotiv entendu par l'historien toulousain Jean-Jacques Dumur, à la source de cette découverte, chaque fois qu'il tentait de la faire authentifier. Son obstination aura payé : un expert assermenté, le Service historique de la défense à Vincennes et les Archives nationales ont fini par lui confirmer qu'il ne s'agissait pas d'un faux.
La première question qui vient à l'esprit est l'origine du texte publié par la maison d'édition toulousaine Privat. Il a resurgi en 2006 dans le Comminges, près de Toulouse, chez une amie de Dumur, à l'occasion d'un déménagement. Dans un carton, un manuscrit qui appartenait au père de cette amie, maçon italien débarqué sur la Côte d'Azur en avril 1940. Mais quel pouvait bien être le lien entre Pétain et ce travailleur immigré ? Dès son arrivée, cet homme a très probablement effectué des travaux dans la maison du maréchal à Villeneuve-Loubet. Dumur admet qu'il lui manque encore le mode de transmission du texte : vol, troc, paiement en nature ? Là-dessus, le flou persiste.
Son nègre, le capitaine de Gaulle
La seconde question concerne la genèse du manuscrit. Sur ce point, Dumur avance davantage de certitudes. En 1919, Pétain, déjà très échaudé par un Foch qui lui avait soufflé le commandement en chef des forces alliées, peste contre l'élection de son rival à l'Académie française. Ces chefs militaires se piquent aussi d'honneurs littéraires. Mais Pétain ne veut pas écrire de mémoires : la camelote du souvenir, très peu pour lui ! Cet ancien professeur à l'École de guerre vise plus haut, une histoire du soldat à travers les âges. On sait qu'à cette occasion il fait appel à son ancien élève, le capitaine de Gaulle, qui lui sert de nègre.
Mais Dumur a trouvé la solution de l'énigme dans la correspondance du colonel Laure, son ancien chef d'état-major : en 1927, Laure écrit à de Gaulle que, dans ce vaste ouvrage, Pétain se réserve le chapitre sur 1914-1918. Plus de 300 pages où Pétain passe en revue, dans un style précis, sec, lapidaire, toutes les opérations militaires sur tous les fronts, de multiples croquis à l'appui. Sur Verdun, il se donne le beau rôle à la troisième personne - "le général Pétain est appelé en toute urgence" - et, ici ou là, distribue quelques rapides coups de griffe à ses rivaux, Gallieni, Joffre... Mais, comme l'explique Marc Ferro dans sa préface, ce texte vaut surtout par ses silences : pas un mot sur les soldats, qui aimaient tant leur Pétain, ni sur les civils ou les dissensions au sein de l'état-major.
On se pose une troisième question : pourquoi ce texte a-t-il connu un enterrement de première classe ? ll faut en revenir à de Gaulle, furieux que Pétain, pour accélérer la mise au point de l'ouvrage, ait voulu faire appel à un autre rédacteur. Devant cette réaction, le maréchal tire un trait sur l'ensemble du manuscrit, dont il n'a d'ailleurs plus besoin, ses manoeuvres pour être élu à l'Académie française ayant abouti en 1929 (il sera reçu par Paul Valéry). Exit donc la guerre mondiale 1914-1918, que Pétain n'estima pas nécessaire d'exhumer lorsque son mythe de chef de guerre brilla au firmament, entre 1940 et 1944. Avait-il d'ailleurs intérêt à publier cette simple étude historique ? Que de Gaulle résumera dans une formule assassine : "Le maréchal n'a jamais fait la différence qu'il y a entre un livre et une rédaction d'état-major."
Pétain est l homme de collaboration avec l Allemagne Nazi, celui qui fait déporté des juifs et des résistants
arrêtez certains de lui faire des éloges, n'a t est il pas été condamner à mort
par le gouvernement provisoire de la résistance, pour haute trahison.
En 1940, on n'a pas trouvé un vieux Maréchal, ce dernierl avait préparé son coup depuis longtemps, avec ses amis de la Cagoule, pour se trouver la.
Mon père né en 1900 était trop jeune pour crier çà ; mais en 1943, respectueux des institutions, il affichait la photo du Maréchal dans la salle à manger : je n'avais que 6 ans à l'époque et me souviens très bien avoir été avec mes camarades de l'école jusqu'au monument aux morts où nous avons chanté'Maréchal nous voilà ! '
Après 1944, dans le salon de notre nouvelle maison (l'autre était tombée sous les bombardements) mon père avait donc suspendu le portrait de De Gaule ! Logique !
En 1958, j'ai crié vive De Gaule en Algérie en croyant à la France de Dunkerque à Tamanrasset ! En 1981 j'ai hurlé'Vive Mitterrand' ; j'ai aussi crié vive le président Carter, vive Gandhi, ... Mais je n'ai pas crié vive Hitler, ni Pol Pot, ni Ben Laden ni... A tort ou à raison ?, ! Qui le sait maintenant peut me lancer la première pierre, mais j'aurais tendance à lui en renvoyer une plus grosse...
Toutes les idéologies deviennent dangereuses lorsque, exacerbées, elles rejoignent ou fabriquent des religions ou des sectes, des clans et des extrè
mistes qui en arrivent à prôner des horreurs !
Mais je vous aime bien tous quand même !